L’exposition les Déchiffreurs a été conçue par l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques et est portée dans sa tournée régionale par la Cité des Géométries. Le projet a pour objectifs de sensibiliser le grand public à la recherche fondamentale en mathématiques et en physique théorique, de mieux faire connaître les acteurs, les enjeux mais aussi le dynamisme de cette activité méconnue et de valoriser l’excellence des mathématiques françaises. Il vise également à encourager les jeunes à choisir les filières scientifiques et les métiers de la recherche.

La tournée fera étape dans une vingtaine de villes hors Île de France  afin de promouvoir la recherche et la formation scientifique en province, maillon de l’excellence des mathématiques françaises. Elle sera accueillie dans des lieux de recherche, d’enseignement ou de formation en mathématiques (collèges, lycées, ENS de Lyon), et à certaines occasions, comme à Bordeaux, dans des centres de vulgarisation scientifique.

L’événement s’organise autour de deux axes principaux :

– l’exposition de photographies, Les Déchiffreurs, extraite du livre «Les Déchiffreurs, Voyage en mathématiques», publié aux Éditions Belin,

– la conférence grand public, assurée par des scientifiques de l’IHÉS et des établissements d’accueil.

CALAIS – 2 > 8 JANV. 2012 / UNIVERSITÉ DU LITTORAL

Bruno Martin – Maître de conférences à l’Université du Littoral

Peut-on reconnaître un nombre premier à ses chiffres ?

Les nombres premiers sont l’objet de problèmes très faciles à énoncer mais dont la solution reste encore aujourd’hui insaisissable, en dépit des efforts considérables des mathématiciens. Nous porterons notre attention sur l’un de ces mystères, vieux de quarante ans : il concerne les chiffres des nombres premiers et a été récemment percé par Christian Mauduit et Joël Rivat, deux chercheurs français.

VALENCIENNES – 9 > 15 JANV. 2012 / UNIVERSITÉ DE VALENCIENNES

Aziz El Kacimi – Professeur à l’Université de Valenciennes et mathématicien en résidence à la Cité des Géométries

L’équivalence, la représentativité et la conjugaison en mathématiques

L’un des buts essentiels des mathématiques est la classification des objets dont elles font usage. Celle-ci se fait modulo une équivalence qui dépend à la fois de la nature de ces objets et des situations dans lesquelles ils interviennent. Ils sont ainsi partitionnés en classes et le choix d’un «bon représentant» dans chacune d’elles est une question naturelle. L’objet de notre exposé est d’expliquer, sur des exemples simples et significatifs, ces notions d’équivalence, de représentativité et de conjugaison et comment on peut apporter une réponse à la question susmentionnée.

DOUAI – 16 > 22 JANV. 2012 / LYCÉE D’EXCELLENCE

Pierre Vanhove – Ingénieur de recherche au Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives, Chercheur invité à l’IHÉS

Au bout de la corde… les deux infinis

De nombreuses expériences nous renseignent avec précision sur la nature des interactions entre particules élémentaires, la structure de notre univers et son évolution du Big Bang à nos jours. Ces expériences confirment la théorie de la relativité générale d’Einstein et la mécanique quantique, mais aussi elles indiquent que ces théories ne suffisent pas à expliquer la physique de l’infiniment petit et grand. La théorie des cordes a l’ambition de répondre à ces questions. Pour cela elle prédit des dimensions supplémentaires, des particules nouvelles et la nature quantique des trous noirs. Des manifestations expérimentales de la théorie des cordes sont activement recherchées dans les accélérateurs de particules et les observations astrophysiques. Dans cette conférence, nous présenterons les grandes questions posées par la physique des forces fondamentales et l’approche de la théorie des cordes pour y répondre.

Claire Voisin – Directrice de recherche au CNRS

La géométrie projective

On sait ce qu’est la géométrie vectorielle ou affine. La géométrie projective introduit les espaces projectifs (ils dépendent comme dans le cas vectoriel d’une dimension et du choix d’un corps ; mettons les nombres réels ou complexes). On essaiera de décrire en petite dimension ces espaces en adoptant différents points de vue (topologique, géométrique, algébrique).

LENS – 23 > 27 JANV. 2012 / UNIVERSITÉ D’ARTOIS

Martintxo Saralegi-Aranguren – Professeur à l’Université d’Artois

Étienne Matheron – Professeur à l’Université d’Artois

Qu’est-ce qu’un mathématicien ?

Que fait le mathématicien au quotidien ? En quoi consistent ses recherches ? Pour donner quelques éléments de réponses à ces questions, deux temps seront proposés. Dans un premier exposé, à partir de situations et figures simples, le professeur Saralegi-Aranguren présentera quelques-unes des particularités du métier de mathématicien. Il expliquera, entre autres, comment un regard différent peut amener à un questionnement nouveau et ainsi ouvrir les portes de la recherche en mathématiques. Dans un second temps, à l’image de l’autoportrait du peintre, le professeur Matheron racontera comment il a été amené à faire des mathématiques son métier. Il engagera ensuite un dialogue avec le public.

ROUBAIX – 30 JANV. > 12 FÉV. 2012 / COLLÈGE Mme DE SÉVIGNÉ

Alain Vienne – Directeur de l’Observatoire de Lille, Professeur d’Astronomie à l’Université Lille 1

Le système solaire en général, le système de Saturne en particulier

Sous la forme d’une promenade dans le système solaire et partant du Soleil, de Mercure jusqu’à Neptune et au-delà, on s’attachera à comprendre ce qui caractérise ces corps. On se rendra compte ainsi de l’extrême diversité qui compose ce système. S’appuyant sur l’actualité de la mission CASSINI, on s’attardera particulièrement au niveau de Saturne, ses anneaux et ses satellites. On terminera enfin sur la place de ce système dans notre Galaxie et de celle-ci dans l’Univers.

Rossana Tazzioli – Professeur à l’Université Lille 1

Compter, calculer, démontrer. Une seule Mathématique ?

L’homme compte et calcule depuis la période des civilisations anciennes. A travers les siècles on a assisté, plus généralement, à l’évolution et aux changements de statut de plusieurs concepts mathématiques fondamentaux, comme la définition de « nombre », l’idée de l’« infini » et les concepts de « démonstration » ou « rigueur » mathématique qui ne sont pas les mêmes dans la Grèce ancienne ou au XIXe siècle.

Dans cet exposé, nous présenterons, pour un même problème, différentes façons d’aborder et d’effectuer des calculs suivant les périodes historiques. Nous souhaitons montrer aux élèves, à travers des exemples simples, que les mathématiques (tout comme les sciences humaines) ont beaucoup changé à travers les siècles et que la façon moderne de calculer et, plus généralement, d’aborder un problème mathématique est le résultat d’une très longue élaboration historique.

CASSEL – 13 > 26 FÉV. 2012 / COLLÈGE LE FRISON

Claire Voisin – Directrice de recherche au CNRS

Groupes et dénombrements

Nous parlerons du groupe symétrique et de la manière dont il intervient dans les questions de dénombrement. Nous nous attarderons sur le groupe des permutations d’un ensemble à 3 éléments en caractérisant les différents types de ces éléments.

Jimmy Dillies – Professeur à l’Université d’Utah (USA), Chercheur invité à l’IHÉS

Espace projectif et dualité

La géométrie projective est celle des peintres de la Renaissance qui s’étaient intéressés à représenter la profondeur. Pour les mathématiciens, c’est aussi un endroit idéal où faire de la géométrie car des dualités apparaissent magiquement et donnent des outils pour fabriquer des théorèmes neufs en partant de faits connus. Dans cet exposé, nous découvrirons le plan projectif et parlerons des jolies choses que nous apporte l’infini.

ARMENTIÈRES – 12 >25 MARS 2012 / LYCÉE D’EXCELLENCE

Nicole El Karoui – Professeur à l’École Polytechnique

«Promenade aléatoire», du jeu de pile ou face aux marchés financiers, l’expérience d’une mathématicienne

Les mathématiques du hasard, quelle drôle de chose ? Et pourtant elles jouent un rôle de plus en plus important dans notre vie quotidienne. En se promenant au hasard dans des problèmes aussi variés que le jeu de pile ou face, les requêtes sur Google ou les cours de la Bourse, on verra que ce sont les mêmes mathématiques souvent très sophistiquées (les probabilités) qui sont en jeu. Mais la manière dont on les utilise est parfois surprenante.

Olivier Serman – Maître de conférences à l’Université Lille 1

Autour du cercle

Le cercle, si facile à définir, est un objet mathématique particulièrement riche : son apparente simplicité lui permet en effet d’apparaître dans différents contextes. Le but de cet exposé est d’illustrer certains de ces points de vue, en particulier arithmétiques, en montrant comment il mène à la détermination des triplets pythagoriciens, et géométriques, avec l’incontournable bande de Möbius.

VILLENEUVE D’ASCQ – 27 MARS > 6 AVR. 2012 / ESPACE CULTURE

Maxim Kontsevitch – Professeur permanent à l’IHÉS, Médaille Fields 1998

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